Accompagner la rentrée scolaire

Cette semaine, rentrée scolaire oblige, je vais vous donner quelques astuces pour accompagner votre enfant dans sa nouvelle classe.

Bilan de la rentrée scolaire : profs versus copains

Il y a deux choses qui intéressent les élèves le jour de la rentrée scolaire : leur enseignant et leurs amis. Le jour J, ils se sont focalisés sur une question : avec qui suis-je ? A défaut d’être avec la maîtresse convoitée, votre enfant aura peut-être eu la chance d’être avec son meilleur copain. Ou peut-être l’inverse !

Qui décide quoi et y peut-on quelque chose ?

Les groupes classes sont déterminés dès la fin juin lors de conseils de maîtres. Ces derniers proposent des listes à leurs collègues. L’objectif est d’équilibrer le rapport garçons/filles, les différents niveaux d’élèves et de répartir au mieux les plus dissipés. C’est pourquoi souvent les meilleurs amis, s’ils sont chamailleurs ou bavards, sont séparés. Par contre, s’ils s’entendent calmement, ils auront plus de chance de se retrouver ensemble.

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Par ailleurs, il arrive que les parents et/ou les enfants soient très mécontents de leur classe. Certains parents multiplient les rendez-vous pour tenter en amont de changer la donne. Il est toujours possible de discuter avec l’enseignant et de présenter vos arguments. Cependant, la complexité d’élaboration d’une liste d’élèves rend cette démarche hasardeuse. Si le maître peut accéder à votre demande, il le fera. S’il ne le fait pas, ne vous vexez pas, car il doit prendre en compte de nombreux critères. Obtenir une liste satisfaisante relève du casse-tête.

Toutefois, si vous comptez protester en septembre, sachez qu’il n’est pas dans les habitudes d’une direction d’école de revenir sur des choix effectués en juin. Les changements intervenants à cette période sont possibles, mais ne concernent pas des voeux « subjectifs ». Parfois, certains élèves sont à l’essai en cas de saut de classe ou de doute sur le niveau pour des primo-arrivants. De même, on procède à un rééquilibrage si des élèves ont déménagé dans le courant de l’été, ou si, au contraire, on doit accueillir de nouveaux inscrits.

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Accepter son groupe pour bien démarrer l’année scolaire

Ainsi, vous l’aurez compris, mieux vaut vous résigner en cas de mécontentement ! A moins que vous n’ayez de solides arguments, les convenances personnelles n’ont pas voix au chapitre. Avez-vous vous-même le choix de vos collègues au travail ? C’est à vous, parents, de dédramatiser auprès de votre enfant. Elle retrouvera ses copines dans la cour et à la cantine et vous les réunirez bientôt pour un super goûter de rentrée !

Quant à la maîtresse « sorcière » que tout le monde veut éviter, elle n’a jeté aucun enfant dans son chaudron l’année dernière. Restez concentrés sur les apprentissages et tentez de ne pas prêter trop d’attention aux racontars. Oui, elle est sévère, oui il lui arrive de crier et vous auriez préféré « l’autre », mais c’est comme ça ! Laissez-vous deux mois pour apprécier le travail effectué et l’adaptation de votre enfant à son nouveau groupe classe.

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Ecouter Agnès Mathieu-Daudé en podcast sur Radio France :

https://soundcloud.com/christine-sim-one/lecole-des-souris

Les fournitures scolaires : la(es) course(s) de la rentrée !

Cauchemar ou balade au rayon feutres ?

Y en a pour qui c’est un calvaire, d’autres qui en trépignent d’impatience. Souvenirs d’enfance, odeur de cuir et de papier neuf… La course aux fournitures a parfois démarré dès le mois de juillet pour les plus pressés ! Mais le premier week-end de rentrée affiche souvent de longues files aux caisses des grandes surfaces ou des magasins spécialisés. Par ailleurs, cette année, le ministère de l’éducation nationale a crû bon de fournir une liste modèle, utile pour une première rentrée ou pour les parents non-francophones.

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Si vous aviez déjà la liste en juin, il est fréquent que l’enseignant vous demande des fournitures plus spécifiques. Certains se diront « encore ! ». Il y a une raison toute simple à cela. Pour aider les familles à s’organiser, des listes types sont données en juillet. Entre temps, l’enseignant travaille chez lui (si, si, il bosse l’été !) et élabore des projets spécifiques à sa classe. Ainsi, pour les réaliser, il peut avoir besoin d’un feutre fin noir, d’une pochette à rabats élastiques avec intercalaires, d’un classeur petit format avec des feuillets perforés jaunes… C’est là que ça devient amusant non ?

Conseils pour le choix des fournitures : du solide basique

Pour le choix des fournitures, il y a deux écoles : faire plaisir à l’enfant avec des gadgets, des marques et des logos rigolos ou, au contraire, l’austérité du tout simple, sans fioritures. Certains diront que les loulous sont plus motivés s’il y a un Minion sur le tube de colle. A vous de voir ! Mais en ce qui concerne les outils de géométrie, il faut être vigilant et acheter des équerres, règles et compas solides et correctement gradués. Evitez les règles « incassables » que les enfants s’amusent à tordre en tous sens et à se fourrer dans la bouche pour faire un « bec de canard ». C’est peut-être flexible, mais, du coup, ça ne reste pas droit pour tirer les traits. A proscrire ! Fuyez également les taille-crayons surdimensionnés avec réservoir en accordéon, les stylos avec pendeloques, les gommes aux formes improbables qui font tout sauf gommer…

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Essayez de vous mettre à la place de votre enfant. Cet outil est-il facilement utilisable ? Tient-il correctement dans ses mains, pour écrire, gommer, tracer ? Est-ce un jouet ou un stylo ? Gardez les crayons amusants pour la maison et donnez-lui des objets solides et moins coûteux pour l’école. Pensez à marquer toutes les fournitures. Cela évite de nombreux litiges en classe.

Si l’on vous demande de fournir du matériel pour les arts visuels, investissez dans des pinceaux corrects, faute de quoi vous devrez les renouveler l’année suivante.

Les appréhensions de début d’année

Si votre enfant est du genre angoissé, la période de rentrée est un moment difficile pour lui. Par exemple, il risque de moins bien dormir, de faire des cauchemars, d’être fatigué et irritable en journée. Soyez patients. En principe, tout rentre dans l’ordre aux environs de la Toussaint. Vous pouvez l’aider en discutant avec lui de l’organisation de sa nouvelle classe et en prêtant intérêt aux premières leçons et devoirs (et ce, quel que soit le niveau !).

En fonction de l’âge et du tempérament de chacun, les phases de transition sont vécues de diverses façons. Mais, d’une manière générale, les deux premiers mois sont une période de rodage. Et pour les enseignants aussi ! Pas d’inquiétude, chacun finira par prendre sa place ! A fortiori chez les plus jeunes, en maternelle et jusqu’à 7 ans environ, les progrès sont rapides. L’attitude face au travail peut basculer favorablement en quelques mois. Si l’enseignant ne vous dit rien avant novembre, c’est qu’il n’a rien remarqué de particulier.

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Créer une ambiance de travail

Finalement, le nerf de la guerre à la rentrée c’est d’instaurer une ambiance de travail. C’est le cas à l’école bien sûr, après deux mois de congés et de nouveaux objectifs d’apprentissage. Mais aussi à la maison, où l’on doit faire rentrer dans le rang nos chers bambins dont on secoue encore le sable de leurs baskets !

La réunion parents/profs : un rendez-vous important

Au boulot, vous avez déjà enchaîné trois réunions dans la journée et maintenant vous allez terminer avec celle(s) de l’école. Autant d’enfants, autant de réunions à ne pas manquer ! Avec parfois l’obligation de naviguer entre deux si ça tombe le même jour. Ne négligez pas d’être présent(s) si vous le pouvez, car l’enseignant est sensible à l’effort que vous ferez pour venir ! Dites-vous bien qu’il n’y a qu’une seule réunion dans l’année et que c’est le moment unique de découvrir la classe, son organisation et ses projets.

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Prévoir un espace de travail à la maison

Si votre enfant rentre au CP, vous allez découvrir très prochainement le travail à la maison. Quel changement avec la maternelle où les journées s’achevaient au parc ! A présent, votre petit élève a des devoirs et va avoir besoin d’un endroit pour travailler au calme. Convenez ensemble d’un espace où il pourra s’installer. Restez ouvert à ses propositions. Pourquoi pas la table basse dans le salon ou la table de la cuisine ? Votre enfant a sans doute davantage besoin de convivialité que de se retrouver isolé dans sa chambre. Le tout c’est qu’il se sente à l’aise et soit assis convenablement pour écrire.

Il n’y a pas une façon unique d’apprendre. Laissez votre enfant se lever et déambuler pour mémoriser. Ne cherchez pas à imposer une position statique, difficile à tenir après une journée entière passée en classe. Des questions sur les devoirs ? Consultez mon article à ce sujet : Apprendre une leçon : comment aider son enfant ?

Votre présence, votre patience et votre écoute sont les meilleures aides que peut attendre votre enfant pour bien « rentrer dans sa nouvelle classe ».

Racontez-moi comment ça s’est passé pour vos loulous cette année. Profs, copains, joies, déceptions, comment ont-ils vécu ces premières journées d’école ?

Petite vidéo réalisée par le journal La Croix le 3 septembre 2018 qui reprend plusieurs thèmes de l’article :

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